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FILM

ATELIERS

Projet citoyen "Les femmes au travail"

2009-2010
en lien avec la création J'ai trop trimé

Avec le soutien

de la région Ile-de-France en faveur de la participation citoyenne et démocratique.

De janvier à mai 2010. Mise en place d’ateliers de pratique artistique en milieu scolaire et associatif sur le thème des femmes au travail dirigés par Stella Serfaty, suivi d’interviews filmées par le vidéaste Gonzague Pichelin et des ateliers de sculptures par Monica Mariniello. Toute cette matière a donné lieu à des événements avec lectures d’interviews, diffusion de films et exposition d’œuvres créées avec la sculptrice.

"C’est vrai que régulièrement au téléphone, on me dit Monsieur ou alors passez moi le responsable, je dis alors je suis la responsable, non je vous dis le responsable, oui c’est moi, tu vois, il y a toujours des quiproquos et puis je dis je suis Madame, je suis Madame Cerda, je suis menuisière et à la fin on finit par me dire bien, très bien, merci au revoir Monsieur, jusqu’au bout on maintient le Monsieur."

Chantal

"C'était travail, travail, rends un dossier correct et... en fin de compte.... il nous pompait quoi, il nous pompait, et puis... il nous parlait comme à des machines, je vois encore dernièrement là..... Je suis partie ... j'ai demandé un arrangement pour licenciement parce que je ne pouvais plus, j'étais DEMOTIVEE, quand tu es démotivée dans ce métier, quand tu as trop de tension, cela ne le fait plus et là dernièrement j'étais avec un autre patron d'origine égyptienne, il savait parler à ses machines, à ses ordinateurs .. Mais à nous employées, il ne savait pas. On nous demande nous d'être responsable, de bien faire notre boulot, mais ils ne nous montrent pas l'exemple ces gens-là, ces hommes, ces responsables, ces patrons, il faut déjà qu'ils nous montrent l'exemple." 

Danièle

 

"Avec mon mari, chacun a eu sa carrière, et il ne m’a jamais dit : «  Qu’est-ce que t’en penses ? Est-ce que tu ferais pas mieux de faire ça, de partir » et moi je n’ai jamais dit à mon mari : « Voilà, je n’en peux plus je partirais bien, je démissionnerais bien ». Non non non, j’ai toujours fait ce que j’ai voulu mais c’est vrai que je me suis obligée à travailler. J’ai tellement vu des femmes dépendre de leur mari, pour 10 euros pour aller s’acheter un collant que, moi, ça jamais de ma vie, je me suis dit. C’est vraiment une liberté. Pourtant ma situation était une situation d’immigrée sans étude, sans bagage." 

Louisa

"Si tu regardes dans les musées, les artistes femmes sont bien moins nombreuses que les artistes hommes. Quand tu regardes dans les collections, les femmes on les compte pas sur les doigts d’une main mais presque, donc sans aucun doute, elles ont plus de difficultés d’arriver dans le grand cosmos des grands artistes que les hommes. Ca été un monde masculin pendant des siècles et des siècles et des siècles. L’accès aux Beaux-Arts pour les femmes ça date du début du XXème. Il y a eu des femmes par le passé qui ont pu s’exprimer en art mais elles sont très peu nombreuses, là, surtout en sculpture, il y en a de plus en plus, car on est très proche de la matière nous les femmes. C’est vrai qu’il y a beaucoup de femmes qui sont dans la sculpture, mais c’est vrai aussi que des femmes qui arrivent à s’en sortir vraiment i n’y en a pas des masses." 

Monica

"En fait, je guérissais par rapport à un truc, j’avais besoin de prendre ma place au sein de ce milieu d’hommes par rapport à mes frères et mon père qui étaient dans le bâtiment.

Samia

Il me payait correctement, il me payait ce que je lui demandais bien sur mais ça, ça a été vraiment ma pire expérience . C’est-ce qu’on appelle vraiment le harcèlement, le travail de casse vraiment, quelqu’un qui est pas très sûr de lui, qui te forme, qui… et c’est un véritable lavage de cerceau, un véritable lavage de cerceau ; çà n’a pas duré très longtemps, çà a duré 4 mois ; il m’a fallu beaucoup de recul pour me rendre compte qu’il y a eu un vrai travail de casse et de lavage de cerveau vraiment, ce qui m’a fait réaliser ce que les gens peuvent vivre ; 4 mois c’est pas beaucoup ; imagine à Télécom où les gens comme ça finissent par un suicide, c’est tout à fait compréhensible."

Soraya

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