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Une histoire simple

Il y a des textes qui vous prennent à la gorge. Il y a des mots simples et beaux qui parlent de maux et de joie, de la vie en somme. Jean- Louis Bourdon ne nous avait pas habitués à un tel univers, si féminin, si doux. Bourdon reste Bourdon, et sa vision du monde, noire et violente, est là. Mais cette fois-ci, elle est bien cachée, pour, finalement, nous sauter au cœur avec émotion. Bourdon a écrit une sonate, une « sonate d'automne » bien sûr. Il fallait un Stradivarius pour interpréter en toute sobriété les nuances d'un monologue. La comédienne Stella Serfaty joue, sans fausse note, la partition des sentiments. Un jeu de lumières magnifiques de Marie-Hélène Pinon et Anne Coudret rythme le récit de cette femme qui raconte sa vie, la vie. Elle se promène dans un parc, parle de chaque pierre, du temps, des animaux... Elle évoque sa mère, ses journées... Son sujet préféré est Sébastien, l'amour de sa vie. Il est difficile d'aimer», d'être heureux... Tout va bien, puis il y a les premiers désaccords, les petites brouilles, les réconciliations, les grosses fâcheries. On rit un jour, on pleure le lendemain et on fait une bêtise. Celle de cette femme est involontaire, toute bête. Nous n'en dirons pas plus. Nous gâcherions un trop grand moment d'émotion. Et il est si fort, si juste. La pièce de Jean-Louis Bourdon ressemble à un polar. Nous sentons au fur et à mesure de la narration qu'il y a quelque chose qui ne va pas. Que le personnage n'est plus dans la vie ordinaire... Le suspense est là, de plus en plus fort... La chute arrive sans prévenir, sans que l'on s'y attende... Et la pièce s'arrête, nous laissant sur notre faim. Nous nous étions attachés à cette jeune femme.... Ce n'était qu'une passante.. Mais, il est difficile d'oublier que sa route a croisé la nôtre. C'était vers la fin de l'automne raconte la vie d'une femme. Mais pour un moment d'égarement, cela peut être aussi notre histoire.

Monologue bouleversant

Stella Serfaty est exactement la comédienne qu'il fallait pour interpréter le très beau et très émouvant texte de Jean-Louis Bourdon : « C'était vers la fin de l'automne ». Elle a de la fragilité, de la sensibilité, quelque chose, dans le visage, de simple, de naïf et de populaire qui rend son personnage absolument crédible. Et ce n'était pas facile ! Bourdon met en écriture l'histoire d'une destruction. Il le fait malicieusement, sans concession. Et c'est terrible. La jeune femme qu'il nous présente vit une très belle histoire d'amour. Une de ces belles histoires dont les lectrices de « Nous deux » ou de « Confidences » raffolent, mais qu'il pimente d'un drame sous-jacent. Stella Serfaty est bouleversante parce qu'elle parvient à nous rendre insupportable l'idée qu'il puisse arriver du mal à son personnage. Au théâtre, le principe du monologue est souvent très faux, très agaçant. Ici, c'est admirable. Une réussite de plus pour le Lavoir Moderne parisien.

Stella Serfaty dit la vie d'une femme, sur un texte de Jean-Louis Bourdon. Durant une heure elle émeut et elle amuse, elle pleure et elle rit. Elle fait partager le quotidien, les petites choses, les souvenirs. L'histoire est simple, une histoire d'amour, d'un manque d'amour qui tue.

Stella Serfaty saisit le spectateur dès les premiers mots. C'est une très grande comédienne, à la diction parfaite et avec une immense sensibilité. Elle a déjà envoûté Avignon en 1997 et 1998. Il faut aller l'entendre.

Jean-Louis Bourdon saisit ses personnages dans des moments extrêmes, aux abords de la mort, quand le passé flamboie une dernière fois avant de se dissoudre. Tedy raconte les dernières heures d'un condamné à mort, C'était vers la fin de l'automne, les ultimes journées d'une fille atteinte du mal du siècle, la maladie d'amour sous sa forme la plus meurtrière. Elle a aimé la vie et Sébastien, qui le lui rendait bien. Ils auraient pu se disputer et même se perdre, une nuit, pas plus, dans des bras inconnus, sans que cela prête à conséquence... On croit qu'elle se repose dans une clinique, qu'elle attend que se résorbe ce gros bleu au cœur... quand on découvre qu'elle meurt et nous parle au passé, avec le sourire et l'envie de vivre. Stella Serfaty est magnifique.

Scènes du "off"

Un auteur vivant qui a un ton et une écriture propres, un fin talent d'interprète, une mise en scène exacte et discrète : c'est typiquement le genre de plaisir que l'on cherche en parcourant le «off ». Et c'est ce que l'on trouve avec « C'était vers la fin de l'automne », de Jean-Louis Bourdon. Ça commence comme l'aveu banal d'une histoire d'amour ordinaire, avec son éblouissement premier, ses complications prévisibles et peu à peu, sans crier gare, ça glisse vers un drame humain de notre temps. L'écriture de Bourdon est claire et retenue, frémissante de sensibilité. Stella Serfaty sert la pièce au plus juste de son enjeu, sans forcer sur l'état d'âme, avec un jeu franc, naturel, riche de nuances. Jean Benguigui, à petites touches de lumière et de musiques, rend possible une émotion grave sans la contraindre. De la belle ouvrage.

L'automne de Stella Serfaty

Au début, c'est léger et simple. Comme une balade dans un parc vers la fin de l'été, la saveur d'un vin de Loire et la douceur d'une rencontre naissante avec l'homme d'une vie, d'une seule. Puis viennent les premières disputes, les amertumes inavouables et la décrépitude des sentiments. Jusqu'à cette brèche ineffable qui s'insinue par petites touches dans ce texte de Jean-Louis Bourdon, C'était vers la fin de l'automne, dont la mise en scène aurait gagné en simplicité. Seule en scène, Stella Serfaty est juste et belle. Elle a la générosité du désespoir caché. Sa voix porte les vicissitudes d'une vie gâchée et d'un amour défunt. Emouvante, elle ne peut alors que suggérer la fin d'un automne finalement très proche.

L'amour jusqu'à la mort

Avec C'était vers la fin de l'automne, Jean-Louis Bourdon a écrit un monologue coup de poing, magnifique. Où l'amour percute de plein fouet la mort programmée, celle que la folie ou le pas de chance de cette fin de siècle peut inoculer en sourdine. C'est dans un espace sans décor ou presque qu' elle vient nous confier son histoire, comme à des amis. Ou plutôt comme si elle se rabâchait à elle-même, dans ce qui doit être le parc d'une maison de repos ou d'un hôpital, la tragédie de sa vie. Ces souvenirs de sa rencontre avec Sébastien, un peintre. De leurs désirs physiques, de leurs premières disputes et de cette dérive vers des séparations épisodiques. Elle parle de son mal-être et de cette rencontre fortuite mais terrible parce que contagieuse, avec un inconnu. Stella Serfaty est cette femme, totalement sincère, brisée, entre deux mondes. Une voix juste, légère ou grave, toujours bouleversante. A entendre - ou ré-entendre pour ceux qui auraient déjà vu le spectacle au Festival d'Avignon Off - dans ce très beau lieu qu'est le Lavoir Moderne Parisien.

Une histoire d'amour

Le Lavoir Moderne Parisien est l'un des plus jolis, l'un des plus intéressants théâtres de Paris. Ancien lavoir comme son nom l'indique, il est plein de charme et permet aux hommes de théâtre astucieux des scénographies passionnantes. Perdu au fond du XVIII arrondissement dans un quartier où échanges de drogue et descentes de police sont un sport national, ce théâtre est comme un phare de culture. Y aller est, comme dirait la bonne gauche, un acte citoyen. D'autant que son courageux directeur, c'est le moins que l'on puisse dire, n'est pas écrasé de subventions... J'y ai vu, en tout cas, certains des meilleurs spectacles de Paris. Ainsi, on y présente C'était vers la fin de l'automne, une pièce d'un vieux jeune homme en colère, bourré de talent. iconoclaste et sans doute, impossible à vivre Jean-Louis Bourdon. Une jeune fille toute douce, toute généreuse et pleine de cette fragilité qui vous

Elle raconte. Une histoire d'amour à la fois banale et singulière. Elle dit - presqu'avec des mots d'enfant mais l'amour a certainement toujours à voir avec l'enfance - ses émotions, ses enthousiasmes mais aussi ses refus, les quiproquos qui conduisent aux premières disputes. Et par la mécanique des orgueils qui s'affrontent, la vie propre des mots qui sauvent la face en perdant l'âme, elle se trouve projetée bien au-delà : dans un vrai drame. Stella Serfaty est la chair à la fois naïve et forte, fraîche et grave, touchée par la grâce et par l'horreur de cette délicate pièce pour une voix de Jean-Louis Bourdon. Une histoire aux teintes automnales à entendre en toute saison.

Une femme, solitaire, parle. Raconte ses petits bonheurs et ses grandes misères. Elle est à l'écoute de tout et autour d'elle, tout bruit, palpite, souffre, aime, pleure. Même les pierres. Entre l'amour et la mort, qui ont partie liée, elle divague, tangue mais ne tombe pas. Ce beau texte a trouvé une interprète éblouissante d'émotion, de douleur mais aussi de gaieté. Après Roland Blanche dans « Tedy », cette fois avec Stella Serfaty, Bourdon a bien de la chance. Mais il la mérite.

Le titre est long, mais le spectacle a la brièveté d'une nouvelle. Jean-Louis Bourdon qui, de « Jock » à « Tedy », semblait se complaire dans le sordide et le désespoir, témoigne ici d'une sensibilité, d'une discrétion et d'une subtilité remarquables. Une femme se raconte avec ses joies, ses manies, ses emballements et ses aversions. Elle évoque l'amour qui a transformé sa vie, simplement, avec des mots vrais et une vraie fraîcheur. Malheureusement, le drame n'est pas loin. Il survient, inattendu et terrible. L'auteur ne fait qu'en suggérer la cause et en esquisser les effets, mais nous avons compris sa fatalité. Stella Serfaty a la spontanéité et la ferveur qu'appelle cette confession enjouée et tragique.

Stella Serfaty, de sa voix douce et fragile, fait résonner à la perfection les fêlures du person- nage unique de « C'était vers la fin de l'automne ». Le rôle semble avoir été écrit pour cette comédienne, tant elle est bouleversante de vérité. Un monologue magnifique de Jean-Louis Bourdon.

C'est une sonate d'automne en trois temps. le début rempli de bonheur, le milieu ponctué de disputes et de malentendus pas si graves, et la fin où tout devrait s'arranger mais... C'est une histoire d'amour fraiche comme la jeunesse qui s'achève dans une horreur glaçante et hélas ordinaire. Stella Serfaty, seule en scène, incarne avec pudeur cette jeune femme si heureuse d'avoir rencontré son Sébastien. Le texte s'écoule doucement, bercé par sa voix, Pas d'artifice, pas d'éclats. Elle raconte sa grande histoire d'amour avec des mots simples, qui imite la vie. Le plateau est nu, sans accessoire. Vous viendrez pour Noël lui dit sa mère au téléphone. « C'est l'homme de ma vie ». pense-t-elle. Cette banalité qui frôle l'ennui laisse cependant deviner quelque chose d'étrange. Bizarrement son univers est clos, réduit à un parc où elle aime bien se promener, où Madame Meunier compte les oiseaux. Elle raconte les premières disputes, qui la désespèrent et la fragilisent. Elle en vient même a coucher avec un type un soir où elle a bu, une silhouette, une ombre sans trait. Tout est vrai, si ordinaire, si banal, y compris le fait de se retrouver condamné à mort, et c'est là que réside la force du texte de Jean-Louis Bourdon. La mise en scène laisse simplement s'exprimer cette voix, sans ajouter d'effets, si ce n'est quelques jeux de lumière. Rien ne peut inciter plus efficacement les jeunes à « sortir couverts » que ce spectacle sobre et pudique.

Une jeune femme se promène dans un parc. Un peu poète, un peu enfant, elle se rappelle sa rencontre avec Sébastien. Son grand amour n'est plus là, mais elle revoit encore leurs étreintes et leurs disputes. Seule en scène, Stella Serfaty, le sourire aux lèvres ou les larmes aux yeux, fait naître les émotions de petits riens. Une phrase banale, "C'était vers la fin de l'automne", rythme ses souvenirs et donne son titre à cette pièce de Jean-Louis Bourdon. Touchante de grâce et de sincérité, son héroïne nous offre un grand moment de théâtre.

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